Laurence Cuzzolin, pour l’équipe des Matinales
Il est 10 heures, Paris, la rue de Rivoli s’éveille… seulement. Normal, c’est samedi. Les voitures roulent au calme, les commerçants lèvent tout juste leur rideau, les touristes déambulent, emmitouflés dans doudounes, bonnets et écharpes. Le froid pince.
Au Café du Pont-Neuf, l’ambiance réchauffe. Ça sent le capuccino pression et les croissants dorés. À la caisse, au rétroprojecteur, au micro, l’équipe organisatrice au complet accueille les arrivants, nouveaux ou habitués. Traducteurs et interprètes, professionnels en reconversion ou étudiants, adhérents à la SFT ou pas, enseignants, tous affluent dans la salle à l’étage.
Tous notent leurs nom et combinaisons linguistiques sur les étiquettes à disposition, qu’ils s’auto-collent ensuite. Les uns déposent leur dernière publication sur la table « V’là mon travail » ou distribuent leur carte de visite, les autres consultent les brochures en libre service. Beaucoup viennent trouver des réponses à leurs questions, s’enrichir de l’expérience des collègues, transmettre la leur, avancer. Curieux, timides, extravertis, ils écoutent l’intervenant du mois.
À l’honneur aujourd’hui : le secrétariat de rédaction. Une professionnelle évoque une autre étape de la chaîne de communication, décrit son traitement des textes, parle titraille et orthotypographie. « Mes amis ne comprennent pas que je me prenne la tête avec les césures ou la place des virgules. » Les rires entendus éclatent. Et les blocs-notes se noircissent de conseils… à appliquer dès lundi !
En arrière-plan, la Seine coule, imperturbable, sous le plus vieux pont de Paname, invitant ceux et celles qui le souhaitent à rester déjeuner. Pour mieux se connaître ou se faire connaître, pour prolonger la matinée, la réflexion, pour prendre du recul.
Les prochaines Matinales : http://www.sft.fr/delegation-iledefrance.html.
Les matinales de la SFT: David Bellos et son traducteur Daniel Loayza